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Enseignement en langues territoriales : ma question à la Directrice générale de l'enseignement scolaire

J'ai interrogé, mercredi 18 septembre, la Directrice générale de l’Enseignement scolaire sur les ambitions de l’État en matière d’enseignement des langues territoriales. Sa réponse timorée ne semble pas à la hauteur des attentes exprimées sur le terrain.


Bien que la suspension de la décision administrative du 20 novembre 2023 interdisant la traduction des sujets du diplôme national du brevet (DNB) en langues régionales en avril 2024 soit un bon signal, d’autres problèmes persistent. En effet, actuellement, pour le DNB, seuls les élèves des filières immersives associatives peuvent présenter l’épreuve de sciences dans une langue territoriale. Les élèves scolarisés dans des filières bilingues publiques ou confessionnelles n’en ont toujours pas le droit.


En ce qui concerne le baccalauréat, une circulaire de décembre 2021 a rétablie la possibilité de présenter des épreuves en langues régionales qui avait disparu avec la réforme de 2018. Mais, en l’absence de décision ministérielle précisant les épreuves concernées, les élèves demeurent dans l’incapacité pratique de composer en langues régionales.


Au-delà de la question des examens, une action gouvernementale se fait également attendre du côté de la généralisation de l’enseignement des langues régionales à tous les élèves d’un territoire qui le souhaitent prévue par la loi Molac de 2021. Depuis cette date, sans moyens débloqués, aucune mesure concrète n’a été déployée.


Malgré des avancées législatives bienvenues, l’enseignement des langues régionales reste dans une situation de très grande précarité. Tantôt remises en question par une circulaire, tantôt obérées par un manque moyens, ces avancées peinent à se traduire en actes. Sans révision constitutionnelle, le statut des langues régionales demeurera incertain.


C’est en ce sens que j'ai questionné la Directrice générale de l’Enseignement scolaire sur sa feuille de route.


Il faut en finir avec les atermoiements. Il est temps d’agir concrètement. Nos territoires, et notamment les jeunes qui y habitent, attendent que l’apprentissage des langues territoriales soit sécurisé par la loi et effectif.



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