Dans la circonscription comme à l’échelle nationale notre hôpital public est à bout de souffle. Un service d’urgence sur cinq en difficulté, des lits qui ferment dans tous les hôpitaux faute de soignants, un taux d’absentéisme des personnels médicaux et paramédicaux qui ne cesse d’augmenter sous l’effet d’une dégradation des conditions de travail… Il n’y a plus de qualificatif assez fort pour établir le diagnostic de la crise de l’hôpital public.
En cette journée de mobilisation des personnels soignants nous présentons un plan pour reconstruire notre hôpital public.
Avec mes collègues du groupe Socialistes et apparentés et en collaboration avec la Fondation Jean Jaurès, nous formulons 19 propositions pour mettre fin au pilotage comptable des hôpitaux, répondre aux besoins de santé des Français et protéger le bien être des soignants.
La crise est ancienne, des réponses doivent être urgemment apportées ! Nos propositions sont claires et s'articulent autour de 4 principaux chantiers :
- Lutter contre la pénurie de médecins et de personnels soignants en redonnant envie de soigner.
- Faire passer le patient avant l’argent.
- Financer les soins en fonction des besoins médicaux, en passant au niveau national par le vote d’une loi de programmation en santé.
- Mettre à contribution l’ensemble de ses acteurs pour repenser le système de santé.
En parallèle, notre groupe d’études transpartisan sur les déserts médicaux initié par le député socialiste Guillaume Garot, a déposé en janvier une proposition de loi signée par plus de 200 députés de 9 groupes parlementaires. Elle porte des propositions concrètes pour encourager l’installation des médecins dans les zones désertées, réformer les études de médecine ou organiser l’exercice des soins.
Dans l’attente que cette proposition de loi obtienne un temps de débat dans l’hémicycle, le groupe de députés a également porté et fait adopter plusieurs amendements ces derniers jours sur un autre texte : l’obligation d'un préavis de 6 mois avant le départ d’un médecin, le rétablissement de la permanence des soins, la suppression de la majoration des tarifs pour les patients qui n’arrivent pas à retrouver de médecin traitant.
Malheureusement, plusieurs élus de la majorité présidentielle ainsi que le Rassemblement National, ont fait barrage, cette semaine, à l’adoption d’un amendement important pour réguler l’installation des médecins. Nous continuerons à alerter sur la nécessité de lutter contre la désertification médicale.
Dans la droite ligne du travail de ce groupe, j'ai souhaité proposer aux communes volontaires de sa circonscription de soutenir une motion pour que la proposition de loi du groupe transpartisan soit débattue à l’Assemblée nationale. Vingt-et-une ont d’ores et déjà apporté leur soutien ainsi que les conseillers départementaux du groupe de la gauche. Malheureusement, le département des Pyrénées-Atlantiques n’a pas souhaité soutenir cette initiative en rejetant cette motion.