A vous qui m’avez accordé votre confiance en 2022 et 2024, qui m’avez donné vos avis ces dernières heures, qui suivez mon action comme député de la 4ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques.
Comme depuis 2022, je souhaite vous faire part, en toute transparence et honnêteté des choix et décisions, parfois difficiles comme aujourd’hui, que je suis amenés à prendre. Certains seront sceptiques d’autres moins, certains en accord d’autres moins. Mais c’est avec sincérité et sans certitudes que je m’exprime ici.
Ces dernières semaines, les socialistes, les écologistes et les communistes ont négocié avec François Bayrou et ses ministres pour obtenir des avancées écologiques et sociales majeures. Ce choix du compromis je l’assume et le revendique, il était nécessaire. Je l’ai d’ailleurs déjà mis en œuvre en déposant et votant des propositions de loi transpartisanes.
Conformément au combat que nous menons depuis deux ans, durant toute la durée des négociations, nous avons porté une remise en cause de la réforme des retraites. Première étape vers l’abrogation, sa suspension aurait permis à des milliers de nos concitoyens de ne pas être touchés par celle-ci dès 2025.
Ces négociations ont permis d’obtenir des renoncements sur les mesures d’austérité : sur les postes de fonctionnaires dans l’éducation nationale, sur le financement du budget de l’État, sur le remboursement des médicaments ou encore sur le financement de l’hôpital public. Mais François Bayrou a refusé d’accepter ce qui était la condition minimale d’une non-censure : la suspension immédiate de la réforme des retraites.
Jusqu’au bout, nous avons joué notre rôle, celui de l’opposition démocratique et institutionnelle, en nous appuyant sur le programme sur lequel nous avons été élus.
Face à ce constat, je vous ai consultés, vous mes amis, mes camarades, ceux avec qui j’ai mené campagne ou avec qui je travaille au quotidien sur le territoire.
Je sais aussi le besoin de stabilité de notre pays. Cette stabilité est nécessaire et justement, ce choix est un avertissement pour ne pas avoir à voter la censure sur le budget.
Que les choses soient claires, je n’ai pas cédé aux pressions de la France Insoumise, j’assume et revendique mes désaccords avec eux. En premier lieu, le fait que Jean-Luc Mélenchon ne puisse être le futur candidat de la gauche aux élections.
Je reste socialiste, j’en suis fier et je salue l’engagement d’Olivier Faure et de Boris Vallaud. Aujourd’hui je suis resté fidèle à mes convictions, à vous.
Ce vote est aussi justifié par l’orientation du gouvernement dessinée par la déclaration de politique générale. Elle va à l’encontre du souhait exprimé par les Françaises et les Français, en juillet dernier, d’une alternance et d’un changement clair de cap politique. Les projets de loi relatifs aux finances de l’État et de la sécurité sociale que François Bayrou soumet au Parlement confirment son orientation politique droitière, alors qu’il reprend les textes qui ont conduit à la censure de Michel Barnier. Il sera aidé pour cela par des ministres, comme Bruno Retailleau ou Gérald Darmanin, que nous avons toujours combattus.
Je continuerai d’être à vos côtés pour soutenir et défendre notre territoire dans une société plus juste.
Sincèrement A bientôt, Ikus Arte, Adishatz