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Réaction au discours de politique générale du nouveau Premier ministre

inakiechaniz

Trois mois après le premier tour des élections législatives, un Premier ministre s’est enfin présenté aujourd’hui devant l’Assemblée nationale et les représentants de la Nation pour sa déclaration de politique générale.


Nous n’avions aucune attente vis-à-vis de ce gouvernement qui est une coalition de ceux qui ont perdu les élections. Un gouvernement sans majorité et qui doit son existence à la bienveillance de l’extrême-droite.


Nous n’avons vu, dans les propos du Premier ministre, aucun changement de cap, ni alternance, ni cohabitation. C’est la continuation du macronisme dans sa part la plus à droite, la plus réactionnaire et à tout dire la plus exaltée avec un sentiment de retour dans les années 70.


Alors que nous vivons une situation politique et institutionnelle inédite, nous avons assisté à un discours de politique générale d’une banalité confondante.


Aucune prise en compte du vote des Français et de leurs préoccupations. Rien ou si peu sur la question du pouvoir d’achat : le Premier ministre se réjouit de l'augmentation de 2% du SMIC. C'est obligatoire. Il l’avance du mois de janvier, au mois de novembre mais ce n'est pas ça qui va changer la vie de millions de personnes qui n'ont que leur travail pour vivre ; sur la réforme des retraites : des corrections renvoyées à une négociation ; sur la justice fiscale : des contributions exceptionnelles pour des injustices qui, elles, sont bien structurelles ; sur le logement : des mesures insuffisantes alors qu’il s’agit d’une urgence fondamentale ! C’est définitivement la poursuite du macronisme !


Sur les questions budgétaires, qui devaient être au cœur de sa déclaration de politique générale, Michel Barnier a totalement « noyé le poisson ». Il a commencé son discours sur la gravité de la situation, nous a promis une baisse drastique des dépenses publiques... sans nous dire lesquelles ! Cela promet une cure d’austérité lors de la présentation du budget la semaine prochaine.


Plus que jamais, nous contestons ce gouvernement comme son projet politique car nous considérons qu’il ne respecte pas la volonté des Français telle qu’ils l’ont exprimée au suffrage universel direct.


Si nous choisissons, en conscience et en responsabilité, de provoquer dans quelques jours un vote de défiance c’est parce que c’est notre devoir démocratique le plus élémentaire de le faire.


J'ai eu l'occasion d'exprimer ma position au micro de France Bleu Béarn, le 2 octobre dernier. Pour écouter ou réécouter mon interview, cliquez sur le bouton ci-après.



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