Madame la Présidente, 

 

Monsieur Bargeton, 

 

Le Centre National de la musique, créé en janvier 2020, s’est retrouvé dès ses premiers mois de vie au cœur de la crise sanitaire. Son rôle fut alors de préserver la filière musicale grâce à un financement largement supporté par des aides exceptionnelles. L’ère du quoi qu’il en coûte étant terminée, se pose la question d’un financement pérenne du CNM. 

 

Actuellement, le CNM est financé par une taxe qui ne s’applique qu’aux opérateurs des musiques actuelles et par une taxe sur la billetterie alors qu’il soutient l’ensemble du secteur. Je vous rejoins donc, monsieur le sénateur, sur la nécessité de faire participer l’ensemble du secteur musical au financement du CNM. 

 

Afin de garantir de l’équité, vous proposez que le secteur du streaming, en croissance de 13% entre 2021 et 2022, participe au financement du CNM à travers une contribution similaire à la « taxe billetterie » du spectacle vivant. 

 

Une telle proposition apporterait 20 millions d’euros et pourrait permettre au CNM de fonctionner « sur ses deux jambes », en trouvant un équilibre entre financement privé et financement public, mais également entre spectacle vivant et musique enregistrée. 

 

Vous dîtes avoir examiné toutes les pistes mais la contribution de plateformes comme YouTube ne pourrait-t-elle pas, à travers une extension de la taxe bénéficiant déjà au CNC et en parallèle de vos préconisations, répondre aux besoins de financement du CNM ?

 

Enfin, certains réseaux sociaux comme TikTok sont devenus incontournables pour la filière musicale mais échappent à son financement. Ils sont peu évoqués dans votre rapport. Pourquoi n’envisagez-vous pas de les faire contribuer au financement du CNM ? 

 

Je vous remercie.