25 janvier 2023 · Commission des affaires culturelles et de l'éducation
Table ronde sur la préservation du patrimoine immatériel réunissant M. Tim Curtis, secrétaire de la Convention de 2003 à l’Unesco, Mme Alice Fromonteil, responsable du centre français du patrimoine culturel immatériel au Centre Français du patrimoine culturel immatériel de la Maison des cultures du monde, M. Jean-Pierre Leleux, président de l’Association du patrimoine vivant immatériel de la parfumerie, et Mme Lily Martinet et M. Thomas Mouzard, chargés de mission ethnologie et patrimoine culturel immatériel à la délégation à l’Inspection, à la recherche et à l’innovation (DIRI) du ministère de la Culture
« Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs les intervenants,
Je vous remercie pour votre exposé qui permet de mettre à l’honneur toute la diversité du patrimoine immatériel et les enjeux qui s’y attachent.
Député de deux territoires à l’identité forte : le Pays basque et le Béarn, je ne peux penser « patrimoine immatériel » sans parler des langues régionales qui font partie de la vie de nombreux habitants de nos circonscriptions. Vous connaissez sans doute bien le basque, le corse, le créole, l’alsacien ou le breton mais connaissez-vous le wallisien, le futunien ou encore le vivaro-alpin ?
Il existe en réalité plus de 70 langues régionales dans notre pays !
Ces langues sont d’une richesse exceptionnelle puisqu’elles font partie de notre patrimoine mais en sont également le véhicule. En effet, la langue est un moyen de transmission culturelle fort : notamment à travers les récits, les rituels ou les chants de nos régions. Elles sont la porte d’entrée de l’histoire locale, un lien des mémoires collectives.
Le Aqueras Montanhas, rendu encore un peu plus célèbre après avoir été entonné par mon prédécesseur dans l’hémicycle, en est un bel exemple !
Préserver nos langues régionales et leur permettre de continuer à être parlées, comprises, transmises, c’est aussi préserver nos diversités locales, fondations d’une France riche dans son unité.
En cela, alors que leur enseignement à l'école est fragilisé, que préconisez-vous pour valoriser et protéger nos langues régionales et tout ce qu’elles emportent avec elles?
Je vous remercie »