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12 avril 2023 · Commission des affaires culturelles et de l'éducation 

Intervention lue par Madame Claudia Rouaux, députée d'Ille-et-Vilaine (en raison de mon intervention, au même moment, en commission des affaires économiques) lors de l'audition de M. Benoît Bonaimé, directeur général de l’enseignement et de la recherche au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, sur l’enseignement technique et supérieur agricole 

"Madame la Présidente, 

 

Monsieur le Directeur général, 

 

D’ici dix ans, la moitié des agriculteurs français partiront à la retraite et devront être remplacés. 

 

Notre souveraineté alimentaire sera également davantage menacée et devra avoir été renforcée.

 

Les impacts du changement climatique devront être nécessairement mieux appréhendés.

 

Pour toutes ces raisons, l’attractivité et la qualité de l’enseignement agricole sont capitales.

 

À ce titre, l’enseignement agricole doit être irrigué par un projet novateur et structurant qui emporte avec lui le corps professoral, les étudiants et plus largement les acteurs avec lesquels ils interagissent. 

 

S’appuyer sur les territoires et les personnels de l’éducation agricole semble être un préalable à cette dynamique. 

 

Pourtant, aujourd’hui, force est de constater que plusieurs éléments freinent le dynamisme du milieu.

 

D’abord, le temps administratif qui est devenu particulièrement contraignant pour les personnels, il aurait même doublé ces dernières années, au détriment du temps pédagogique et même, du temps personnel des enseignants. 

 

De même, les moyens financiers pour développer des projets pédagogiques locaux ne sont pas au rendez-vous alors même qu’ils sont la clef de l’émergence de nouvelles pratiques innovantes, et déclinables : nos territoires sont des laboratoires d’idées.

 

En cohérence, la création de nouveaux diplômes pourrait être pertinente pour répondre aux nouveaux besoins de l’agriculture tout en attirant un plus large publique vers les formations agricoles. Proposer des formations en langues régionales favoriserait aussi l’insertion dans certains territoires à l’identité forte. Encourager la formation et l’exercice de métiers agricoles doit être au cœur de nos préoccupations tant l’agriculture est essentielle à l’avenir de notre pays.

 

Pourtant, aujourd’hui, l’enseignement agricole est trop souvent oublié à l’instar du dernier projet de loi de finances qui a fragilisé la place des bourses sur critères sociaux, le budget de la communication et le nombre d’ETP consacrés à l’enseignement agricole. 

 

Ma question est donc la suivante : quelle est, depuis 2017, la vision portée par le ministère sur l’enseignement agricole ? Quelle dynamique souhaitez-vous porter pour répondre aux multiples enjeux des années à venir ?"

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