Notre stratégie énergétique : souveraineté, décarbonation, compétitivité
- inakiechaniz
- il y a 22 heures
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La France, face à l'urgence climatique, doit engager une transformation profonde de son modèle économique. L'objectif de neutralité carbone d'ici à 2050, inscrit dans l'Accord de Paris et dans la loi climat européenne, exige une action résolue et immédiate. Or, force est de constater que notre pays accuse un retard préoccupant. Si une amorce du cadre général de la planification écologique a été définie, sa trajectoire de financement et la nécessaire déclinaison territoriale efficace et socialement équitable restent des défis majeurs.
Pour relever ces défis, le groupe Socialistes et apparentés propose une stratégie ambitieuse et pragmatique, s'articulant autour de trois piliers :
• L’accélération de la transition énergétique, en privilégiant une sobriété énergétique choisie, une électrification des usages et un développement massif et rapide des énergies renouvelables.
• La justice sociale, en garantissant que cette transition ne laisse personne de côté et profite à toutes les Françaises et tous les Français.
• La souveraineté industrielle, en favorisant le développement de filières françaises (et européennes) de production d’énergie décarbonée et en réduisant notre dépendance aux importations extra-UE.
Ce projet de doctrine, présenté le 4 juin dernier, vise à éclairer les choix stratégiques de la France en matière d'énergie et à proposer des solutions concrètes pour une transition écologique réussie.
Depuis trois ans, nous réclamons l’examen d’un projet de loi sur la programmation pluriannuelle de l’énergie. Le Gouvernement s’était enfin décidé à mettre ce sujet à l’ordre du jour de notre assemblée à travers la proposition de loi dite "Grémillet". Toutefois, en cohérence avec notre stratégie énergétique, nous nous sommes opposés à ce texte.
En effet, à la suite de l'adoption par les voix du Rassemblement national et de la droite d'un moratoire sur les énergies renouvelables, il aurait été irresponsable de voter pour cette proposition au regard des enjeux climatiques actuels. Suspendre le développement de nouveaux projets fragiliserait non seulement nos objectifs de décarbonation mais compromettrait aussi de nombreux emplois dans nos territoires. L'Assemblée nationale a rejeté le texte le mardi 24 juin.