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Ma question à Véronique Bédague, présidente-directrice générale de Nexity

inakiechaniz

La commission des affaires économiques auditionnait, mercredi 2 octobre, Valérie Bédague, PDG de Nexity dans le cadre d'un cycle d'auditions sur le logement.


Orateur pour le groupe socialiste, je l'ai interrogée sur différents sujets notamment liés à la fiscalité du logement.



Merci Madame la Présidente,

 

Madame la Directrice générale, l’accès à la propriété devient un luxe de plus en plus inaccessible pour les français, contraints de rester locataires à vie quand ils parviennent à trouver une offre abordable et durable.

 

En cause notamment : le fort décrochage entre les revenus des ménages et le prix de l’immobilier qui a augmenté dans une proportion beaucoup plus importante depuis 20 ans.

 

L’impact est fort sur la vie des ménages : parcours résidentiel enrayé, mal logement en progression, budget « logement » qui s’accroit, projets personnels, étudiants, professionnels bouleversés par le manque d’offres, vous l'avez évoqué.

 

Cette situation étouffante mérite une attention particulière et une action publique efficace, vous l’avez vous-même martelée lors du CNR avec plus de 200 acteurs, vous continuez aujourd'hui à porter ce combat, mais le gouvernement semble toujours en décalage. Si le Premier ministre a évoqué l’extension du prêt à taux zéro lors de son discours de politique générale, mesure bienvenue que nous avions proposée sans succès l’an dernier, il a aussi esquissé des pistes inefficaces ou délétères.  En évoquant notamment le retour de la loi Kasbarian 2 dont nous combattons l’esprit régressif, il mettrait à mal la loi SRU qui doit être pourtant renforcée. Quel serait le visage du parc de logement dans notre pays sans cette loi SRU ?

 

En parallèle, nous constatons une attrition sérieuse du logement permanent au profit des résidences secondaires ou de locations de courtes durées. C’est un sujet important puisqu’il a un vrai impact sur le nombre de logements disponibles mais aussi sur le prix. À Paris, on parle de 20 000 logements résidentiels perdus, au Pays basque, en 4 ans le prix de l'immobilier a augmenté d'environ 30%. Tout ça participe bien à la crise. Vous avez parlé du rendement insuffisant pour la location longue durée, je parlerais plutôt de rendements disproportionnés entre la courte durée et la longue durée. Avec Annaïg Le Meur nous avons travaillé sur un certain nombre de sujets dont un choc fiscal pour avantager la longue durée, qu'en pensez-vous ?

 

Le projet de loi de finances nous promet un débat passionnant sur le logement et la fiscalité qui s’y attache.


À ce titre et alors que la progression forte du prix de l’immobilier est une problématique majeure, vous avez évoqué la question du foncier et la nécessité de le réguler, quel est votre avis sur un encadrement du prix du foncier, et plus largement, quelles mesures fiscales préconiseriez-vous pour promouvoir la construction de logements abordables et durables ?

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